Le Forum de Sao Paulo, protagoniste politique en Amérique latine

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Le membre du Secrétariat du Comité central du Parti communiste cubain (PCC) José Ramon Balaguer, est intervenu à l’ouverture de la 23e Rencontre du Forum de Sao Paulo.

MANAGUA, Nicaragua.- Plus d’un quart de siècle après sa création, le Forum de Sao Paulo reste un protagoniste politique essentiel en Amérique latine et la Caraïbe, a affirmé le membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste cubain (PCC) José Ramon Balaguer Cabrera, dans son intervention ce dimanche lors de l’ouverture des sessions de la 23e Rencontre de cet organisme, qui regroupe les mouvements progressistes et de gauche de la région.

Ce forum né en 1990 du génie du leader historique de la Révolution cubaine Fidel Castro, et de l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, se veut un espace pour la « concertation d’expériences » et la « construction d’alternatives politiques », a ajouté Balaguer.

Plus de 300 délégués et invités de 32 pays du monde débattront jusqu’à mardi prochain à Managua des défis de la gauche et des voies pour poursuivre les transformations amorcées dans la région.

José Ramon Balaguer, qui est également responsable du Département des relations internationales du PCC, a souligné l’importance de l’adoption du « Consensus de Notre Amérique », le premier document programmatique du Forum.

Ce texte, a-t-il dit, ne doit pas être interprété comme un manuel ou un ensemble de thèses régissant l’activité révolutionnaire. « C’est une proposition du Forum de Sao Paulo qui part de la logique selon laquelle nul ne connaît mieux les réalités concrètes de leurs processus respectifs que les forces politiques qui sont au centre de ces processus ».

Il a condamné le recours aux méthodes de la guerre non conventionnelle et l’utilisation graduelle de la violence dans le cadre de la contre-offensive visant à balayer les conquêtes arrachées par les peuples au cours des dernières années, notamment contre le Venezuela.

Par ailleurs, l’homme politique cubain a salué les avancées politiques au Nicaragua, avec la réélection écrasante du Front sandiniste au scrutin du mois de novembre dernier, le résultat du second tour de l’élection présidentielle en Équateur, ainsi que le travail déployé par le Mouvement vers le socialisme en Bolivie sous la conduite d’Evo Morales.

Il a exprimé sa solidarité avec le peuple frère du Brésil confronté aux tentatives de démantèlement des conquêtes sociales obtenues par les deux gouvernements du Parti du travail (PT). « Nous envoyons notre message fraternel aux camarades Lula et Dilma Rousseff », a-t-il souligné.

Il a également salué la présence du Forum du combattant indépendantiste portoricain Oscar Lopez Rivera, et manifesté son soutien à la juste cause du peuple de Porto Rico.

Il a signalé que les États-Unis n’ont pas renoncé à leurs tentatives pour mettre à genoux la Révolution, et il a ratifié les principes de l’indépendance ou la mort du peuple cubain.

Balaguer a rappelé aux participants qu’il s’agissait du premier forum sans la présence physique du Commandant en chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro. À cet égard, il a cité les paroles de Raul à la récente Assemblée nationale du Pouvoir populaire : « Proposons-nous de relever les nouveaux défis guidés par son exemple, son intransigeance révolutionnaire et sa foi permanente dans la victoire ».

À l’initiative de la secrétaire exécutive du Forum de Sao Paulo, Monica Valente, l’auditoire a dédié un hommage à Fidel.

Valente a souligné les grands et nombreux défis qui attendent le Forum : « Nous sommes unis par notre capacité à construire l’avenir et à rêver d’une nouvelle Amérique latine et la Caraïbe, conjuguant à la fois progrès, justice sociale et souveraineté », a-t-elle indiqué.

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