le mouvement des « artistes », «dernière tentative» de l’administration Trump «pour renverser la révolution»

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Cuba a dénoncé hier des tentatives d’ingérence de la part des États-Unis dans leur politique intérieure, ce qui est évidemment contraire à une bonne tenue des relations diplomatiques entre les deux pays. La raison de ces tensions est le soutien apporté par différents représentants américains, y compris Mike Pompeo, secrétaire des États-Unis à un groupe contre-révolutionnaire dans le quartier de San Isidro, à La Havane.

Depuis le début de la semaine, un évènement a en effet été relayé dans beaucoup de médias américains et pro-occidentaux en général. Un rappeur aurait été arrêté de façon arbitraire, et, pour la liberté d’expression des artistes se sont ainsi mis en grève de la faim. S’il est logique que la presse s’empare de ce problème, cela devient directement plus louche quand des membres du gouvernement américain s’érigent soudainement en grands défenseurs de la liberté d’expression à Cuba, ce qui, en dehors de toute considération humaniste est un acte d’ingérence politique d’un État dans la politique intérieure d’un autre, ce qui est strictement interdit dans les relations internationales.
A titre d’exemple pour comparer, aucun État ne critique actuellement la politique française sur la loi sécurité globale alors même que l’ensemble des experts s’accordent sur la portée liberticide de cette dernière. Rien non plus sur les innombrables violences policières de ces dernières années, rien encore pour parler d’un autre État des multiples violences racistes aux États-Unis.

Les 14 « artistes » du Mouvement San Isidro ont protesté pendant dix jours dans une maison du centre de La Havane pour exiger la libération d’un des leurs, le rappeur Denis Solis,

Cette grève de la fin de 14 « artistes » aurait été organisée par le « Movimiento San Isidro », et aurait donc réclamé la libération de Denis Solís González, un rappeur qui aurait été censuré. En l’occurrence, d’après les autorités cubaines, ce dernier aurait été arrêté pour outrage aux autorités.

Solís González artiste et intellectuel pour l’administration Trump


Mais ce qui est plus étonnant, et explique sans doute l’intervention – entre autres – de Mike Pompeo, secrétaire des États-Unis dans l’affaire, est le profil des membres du « Movimiento San Isidro ».
En effet, lors de leur grève, ils ont notamment salué lors d’une vidéo un terroriste cubain réfugié à Miami, qui a incendié plusieurs bâtiments à l’aide de cocktails Molotov.
Enfin, des liens avérés ont été établis entre les membres du « Movimiento San Isidro » et le secrétaire de l’Organisation des États Américains (OEA), cette-même organisation qui était à l’origine du dernier putsch en date en Bolivie dans le but d’y installer un régime favorable aux intérêts des États-Unis.

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a déclaré dimanche que la manifestation à La Havane de jeunes artistes du Mouvement San Isidro réclamant le droit à la liberté d’expression, était «la dernière tentative» de l’administration de Donald Trump «pour renverser la révolution cubaine».

«Vous savez qu’ils ont essayé de nous piéger, ils ont monté un cirque médiatique», a dit M. Diaz-Canel aux centaines de jeunes qui participaient à un évènement «de défense de la révolution» dans un parc de la capitale.

Cette manifestation était «l’ultime tentative que les « Trumpistes » et la mafia anti-cubaine (de Miami) pouvaient mener», dans le cadre d’une «stratégie de guerre non conventionnelle pour tenter de renverser la révolution», a déclaré le président.

«Ils avaient prévu (…) qu’avant la fin de l’année, la révolution cubaine devait tomber, le Nicaragua devait tomber et le Venezuela devait tomber, et ils vont devoir se contenter d’un souhait», à défaut d’avoir réussi, a-t-il ajouté.

Ainsi le Brésil, la Bolivie, le Venezuela et toujours Cuba ont été ou sont encore victimes de tentative de déstabilisation . Les États-Unis comme les réactionnaires brésiliens ont réussi, ce qui nous donne aujourd’hui Bolsonaro. Dans le même ordre d’idée, en Bolivie à la suite du putsch il y a eu une répression massive qui a fait plusieurs dizaines de morts.
Les gouvernements américains comme occidentaux en général ne défendent donc pas la démocratie, mais juste leurs intérêts. Soyons anti-impérialistes, et laissons le droit aux peuples de décider par eux-mêmes de leur destinée.

Sources, Granma, Temoignages.re, Mathieu Raffini

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