Fidel raconte sa rencontre avec les Cinq

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Fidel raconte sa rencontre avec les Cinq : « Je leur ai demandé d’investir une partie de leur immense prestige dans quelque chose qui sera très utile à notre peuple ».

J’ai reçu les cinq, 73 jours après avoir marché sur le sol cubain. Trois d’entre eux ont passé 16 longues années de leur plus belle jeunesse à respirer l’air humide, malodorant et répugnant des prisons yankees après avoir été condamnés par des juges vénaux. Les deux autres qui essayaient aussi d’empêcher les plans criminels de l’empire contre leur patrie, ont également été condamnés à plusieurs années de prison brutale.

Les propres organismes d’investigation, complètement étrangers au sens le plus élémentaire de justice, ont participé à cette chasse inhumaine.

L’intelligence cubaine n’avait pas besoin de suivre tous les mouvements d’un seul équipement militaire des États-Unis, parce quelle pouvait observer de l’espace tout ce qui bougeait sur notre planète grâce à la base d’Exploration Radio Electronique « Lourdes » au sud de la capitale de Cuba. Ce centre était capable de détecter tout objet qui se déplaçait à des milliers de miles de notre pays.

Les cinq héros antiterroristes, qui n’ont jamais fait de mal aux Etats-Unis, essayaient de prévenir et d’empêcher les actes terroristes contre notre peuple, organisés par des agences de renseignement américaines que l’opinion mondiale connait parfaitement.

Aucun des cinq héros n’a effectué sa tâche en recherchant des applaudissements, prix ou la gloire. Ils ont reçu leurs titres d’honneur parce qu’ils ne les ont pas recherchés. D’eux, leurs femmes, leurs pères, leurs fils, leurs frères et leurs concitoyens, nous avons tous le droit légitime d’être fiers.

En Juillet 1953, quand nous avons attaqué la Moncada, j’avais 26 ans et beaucoup moins d’expérience que ce qu’ils ont montré. S’ils étaient aux États-Unis ce n’était pas pour causer des dommages à ce pays, ni pour se venger des crimes qui ont été organisées et perpétrés contre notre pays. Essayer de les empêcher était absolument légitime.

A leur arrivée, la priorité était l’accueil des familles, de leurs amis et du peuple, sans négliger une minute le contrôle médical rigoureux de leur santé.

Hier, j’ai été heureux pendant des heures. J’ai entendu des histoires admirables d’héroïsme par le groupe présidé par Gerardo et approuvé par tous, y compris du peintre et poète que j’ai connu quand il construisait une de ses œuvres dans l’aéroport de Santiago de Cuba. Et les épouses ? Les fils et les filles ? Les sœurs et les mères? Ne vais-je pas les recevoir ? Car nous devons aussi célébrer le retour et la joie en famille !

Hier, dans l’immédiat, j’ai voulu partager ce moment avec les cinq Héros. Pendant cinq heures, ce fut le sujet. J’ai heureusement disposé hier du temps suffisant pour leur demander

d’investir une partie de leur immense prestige dans quelque chose qui sera très utile à notre peuple.

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