Cuba : L’emblème des droits de l’homme attaqué par le néofascisme européen
6 juin 2021 Ramon Pedregal Casanova.
Traduction Rose-Marie Lou pour Cuba Linda
(Dans la chambre du Président Fidel Castro) Dans un coin, réalisé avec du fil de fer, une sculpture du Don Quichotte sur le dos de Rocinante. Extrait du livre Fidel Castro, biographie à deux voix. Auteur, Ignacio Ramonet. Editorial Debate.
Le premier livre publié à Cuba après le triomphe
de la Révolution fut Don Quichotte de La Mancha, et il fut distribué
massivement. Et le premier livre que brûlent les maîtres des grands médias, les
ennemis de la justice sociale, de la connaissance, de la sociabilité, du droit
humanitaire, de la solidarité, du développement de l’intelligence et de la
culture, le premier qu’ils brûlent, nous dit-on dans Fahrenheit 451, c’est Don Quichotte
de La Mancha.
C’est au fasciste espagnol Millán Astray, ou peut-être au nazi Goebbels, à tous les deux qu’est attribuée cette démonstration de barbarie en mots, qui déclare : « Quand j’entends le mot culture je sors mon pistolet. La guerre que le franquisme déclencha, entraîna, outre le demi-million de morts et le demi-million d’exilés, l’assassinat et le départ d’Espagne de l’intellectualité de cette époque. Avec la terreur grandit et grandit encore le cousin du nazisme en Ibérie jusqu’à se maintenir face aux autres pendant 40 ans.
Dans ce qu’ils appelèrent la transition, ils se transformèrent en franquistes de la classe dominante, au costume neuf pour s’adapter à une époque différente, que le tyran qualifia de ligotée et bien ligotée.
Don Quichotte cessa d’être une lecture critique pour l’intelligence républicaine, et devint un passe-temps pour le franquisme.
Après la guerre d’Espagne et la Seconde guerre Mondiale, les amis d’Hitler sont passés à l’empire yankee, et ceux qui prétendaient se consacrer aux arts sous leurs divers pelages, s’employèrent dans toutes sortes de médias qui les couvrirent et les faisant passer pour civilisés, jusqu’à ce qu’on apprenne qu’ils travaillaient sous couverture pour la CIA. L’information détaillée peut être consultée dans La CIA et La guerre froide culturelle de Frances Stonor Saunders, aux éditions Debate.
Les ennemis de la culture ont trouvé à l’intérieur et
hors d’Espagne les moyens d’assurer leur continuité grâce au costume
confectionné par les États-Unis et en se présentant comme démocrates. De nos
jours nous assistons au spectacle intégré dans le système impérial, l’influence
idéologico-culturelle de sa classe dominante et sa stérilité quant à la
capacité de penser par elle-même. Mais cette inactivité affecte la plupart des
populations sous le capitalisme, ceux qui travaillent pour les capitalistes
comme des réservoirs de pensée ne restent pas un seul instant sans brûler Don
Quichotte. La société, le peuple qui ne se rend pas, celle qui s’est armée
d’une conscience sociale et qui ne se laisse pas exploiter, celle-là ils la
bloquent, ils tentent de l’affamer, et l’exemple que donne Cuba fait l’objet de
toutes sortes d’attaques, y compris celles réalisés par des mercenaires
travestis en artistes, semblables à ceux de la CIA et de la Guerre froide
culturelle. Ce sont les
nouveaux-anciens porte-parole qui maintenant sans détours, parce que le
capitalisme a décidé de normaliser le langage fasciste, se chargent de proférer
qu’ils demandent de l’aide pour que l’empire bombarde Cuba, l’envahisse,
assassine un million de Cubains et de Cubaines, C’est exactement ce qu’ont
déclaré en public et à voix haute ceux qui sont payés par l’industrie anti
cubaine de Miami. Les responsables de l’action étatsunienne a l’extérieur
manient l’anti Don Quichotte de La Manche, comme manuel de guerre avec lequel
ils nient les idéaux et la pensée critique sociale. Ce manuel indique le chemin
à suivre par les mercenaires pour provoquer l’usure et la division parmi le
peuple cubain.
Combien de temps les États-Unis consacrent-ils à
l’usurpation, au crime, à l’ingérence, au blocus ? L’empire utilise la
force depuis 62 ans sans que Cuba ne se rende !
Le Président de Cuba, Miguel Diaz Canel, a déclaré que le blocus imposé par les États-Unis à l’île était impitoyable et génocidaire, et c’est ainsi que les responsables yankees l’ont conçu et imposé depuis les 62 ans qu’ont traversés 12 présidents de l’empire. Depuis 30 ans, l’Assemblée générale des Nations Unies se prononce contre le blocus. Les États-Unis ont essayé d’acheter, d’extorquer, de faire chanter les gouvernements pour qu’ils votent en leur faveur, et ils n’ont jamais convaincu que les plus fidèles fascistes, comme celui qu’on appelle Israël. En prévision de la prochaine rencontre à l’ONU le 23 juin, et en prévision du rejet du blocus, les génocidaires impériaux ont mis en marche leurs associés les plus fidèles au Parlement européen pour qu’au cours des 9 ou 10 juin, Cuba soit condamnée pour non-respect des droits de l’homme. Il est paradoxal que ceux qui agissent contre ces droits de tous, prétendent blâmer ceux qui les défendent le plus, avec cette attaque avancée de quelques jours, Ils cherchent à assombrir le triomphe cubain et à donner de l’oxygène à leurs mercenaires anti culturels qui agissent à Miami et cherchent la division à l’intérieur de Cuba.
L’industrie anti cubaine en marche possède son entreprise mafieuse et criminelle et reçoit les financements de fonds consacrés à la subversion terroriste états-unienne, dont l’appareil est propriétaire des médias traditionnels, des réseaux sociaux, des médias et des distributeurs de cinéma , et d’ organisations politiques qui propagent l’idéologie de l’individualisme consumériste, du divertissement, de l’oubli, de l’in-solidarité, de la division sociale et du racisme, de l’imposition du fort au faible, et de la suppression de la propriété publique pour en faire la propriété des grands capitalistes. L’industrie de l’anticubanisme est un business de ceux qui oppriment-exploitent les êtres humains, les peuples, c’est l’industrie des promoteurs de coups d’État, des opérateurs politiques qui font partie du commerce militaro- industriel et financier de la Maison Blanche, de Wall Street, d’Hollywood, des places boursières dans les pays régis par le dollar. Ce n’est donc pas par hasard qu’ils sont tous en costume au Parlement européen sous les noms de Parti populaire européen, en Espagne c’est le PP ; Renew europe, en Espagne c’est Ciudadanos ; Identité et démocratie, formation qui comporte des groupes nationalistes de l’extrême droite européenne et eurosceptiques; et, conservateurs et réformistes. En Espagne c’est le fascisme connu sous le nom de Vox, tous descendants du nazisme-franquisme dans ses différentes branches, ceux qui ont soutenu les coups en Amérique latine, les massacres à travers tout le continent. Les derniers sont présents en Bolivie, ce sont les mêmes qui soutiennent Bolsonaro, Duque, le groupe de Lima, Almagro. Ce sont ceux qui demandent que l’on reconnaisse le mafieux alias Juanito Alimaña (Juan Guaidó) et que l’UE ne reconnaît pas comme président, ce sont ceux qui soutiennent le colonialisme antérieur et l’impérialisme d’aujourd’hui, ceux qui soutiennent les invasions et les guerres des États-Unis au Moyen-Orient, l’institution militaro-financière israélienne, les nazis en Ukraine, et qui, dans chaque nation européenne, s’efforcent de soutenir le système qui fait reculer pour la classe ouvrière les salaires, les pensions, le travail, les soins de santé, l’enseignement, le logement… les misérables, et les précaires, ce sont ceux qui allongent l’âge de la retraite, ce sont les partisans d’élargir le fossé social entre capitalistes et travailleurs, ce sont les promoteurs de l’industrie anti cubaine.
Combien de peur et de haine portent sur leurs
épaules ces ennemis de Don Quichotte de La Mancha à l’ONU, organisme mondial
qui reconnaît Cuba comme le pays le plus avancé en médecine sociale, en
éducation, en travail solidaire, dans la lutte contre l’inégalité sociale et de
genre, de race, qui est un exemple d’agriculture et de relation avec la nature,
dans le respect des droits de l’homme.
Le 23, l’Assemblée générale des Nations Unies se prononcera une fois de plus en défense de Don Quichotte-Cuba et contre le blocus économique, financier et politique que les États-Unis lui imposent depuis 62 ans. Le plus grand ennemi des droits de l’homme, l’impérialisme, a recours au fascisme européen pour qu’il fasse une déclaration contre Cuba aussi hypocrite qu’il l’est lui-même, en essayant de dissimuler ses agissements impitoyables et génocidaires.
Ramón Pedregal Casanova est l’auteur des
livres : Gaza 51 días; Palestina.
Crónicas de vida y Resistencia; Dietario de Crisis; Belver Yin en la
perspectiva de género y Jesús Ferrero; y, Siete Novelas de la Memoria
Histórica. Posfacios
Président d’Études Sociales AMANE, Membre de l’Alliance Européenne pour la Solidarité avec les Détenus Palestiniens. Membre du Front anti-impérialiste internationaliste
Traduction Rose-Marie Lou