26 OCTOBRE 1959 : LE DERNIER DISCOURS DE CAMILO CIENFUEGOS
Camilo Cienfuegos, un « titi » de La Havane, tailleur de profession, devenu commandant de la colonne « Antonio Maceo » (92 combattants dont 10 n’avaient pas encore d’armes) est parti, depuis la Sierra Maestra, en août 1958, comme la colonne « Ciro Redondo » commandée par Ernesto Che Guevara, pour envahir la partie occidentale de Cuba.
Après la bataille de Yaguajay et la victoire de la révolution, Camilo Cienfuegos est devenu Chef d’Etat-major de l’armée cubaine.
En mai 1959, la loi de Réforme Agraire, promise aux paysans est signée. Quelques personnages douteux qui avaient rejoint la révolution en pensant qu’ils allaient simplement remplacer le dictateur Batista pour profiter, à leur tour, des bienfaits du pouvoir, prennent alors position contre la remise des terres aux paysans.
Ce fut le cas d’Huber Matos, chef de l’Armée Révolutionnaire pour Camaguey qui est entré dans une conspiration destinée à abattre une Révolution dont les dirigeants faisaient ce qu’ils avaient promis de faire.
C’est en tant que Chef d’Etat-major de l’armée que Camilo Cienfuegos est venu l’arrêter le 21 octobre 1959.
En plus des trahisons, l’île subissait des attaques depuis les USA et devait affronter les pillages et les meurtres commis par plusieurs groupes contre-révolutionnaires opérant dans différentes régions du pays.
Le 26 octobre 1959, eut lieu un immense rassemblement à La Havane pour protester contre l’agression étrangère, pour défendre la souveraineté nationale et pour soutenir le gouvernement révolutionnaire.
C’est à l’occasion de ce rassemblement que Fidel Castro a annoncé la création des Milices Nationales Révolutionnaires qui allaient lutter contre les bandits et s’illustrer lors de la tentative de débarquement de la Baie des Cochons.
C’est aussi à cette occasion que Camilo Cienfuegos a prononcé son dernier discours. Il a ensuite décidé de retourner à Camaguey le 28 octobre afin de s’assurer que la conspiration avait bien été vaincue.Lors de son retour, le jour même, son avion disparaissait en mer. Le pilote, qui a dû contourner une zone de mauvais temps, a vraisemblablement manqué de carburant.
La propagande étasunienne et anti-cubaine a inventé, avec l’aide d’Huber Matos, une version mensongère et invraisemblable de cet accident.
J’ai trouvé un enregistrement du discours que j’ai traduit, sous titré et illustré avec des photos. Je l’ai fait précéder d’une courte introduction destinée à mieux comprendre le contexte.
Ces paroles, qui n’ont rien perdu de leur force et de leur actualité, mettent en évidence le fait qu’il n’y avait aucun désaccord entre Camilo Cienfuegos et Fidel Castro, bien au contraire.
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