Je suis Fidel – Yo Soy FIDEL

0

15230771_10153879023802827_7722855286308422759_n

par Françoise Lopez le 28/12/2016

 

« Où est Fidel ? » Demande Daniel Ortega, le Président du Nicaragua, au début de son hommage, le 29 novembre, sur la Place de la Révolution.

 

« Fidel est là, je suis Fidel », répond à l’unisson le peuple de Cuba.

 

Certaines personnes ignorant l’histoire de Cuba ont rapproché ce cri des slogans qui ont fleuri un peu partout dans le monde après les attentats de ces 2 dernières années mais cela n’a rien à voir. Les pancartes brandies après les attentats avaient un sens compassionnel, elles signifiaient que ceux qui les brandissaient se plaçaient du côté des victimes, elles signifiaient : « On a fait du mal à X ou à Y, c’est à moi qu’on a fait du mal… Je m’identifie à la victime contre le bourreau. »

 

Mais Fidel n’est pas une victime et il n’y a pas non plus de bourreau : après avoir échappé à 638 attentats, Fidel est mort dans son lit, paisiblement, à 90 ans, « de sa belle mort » comme on dit… Alors, que signifie ce cri sorti de millions de poitrines au même instant ?

 

Souvenez-vous, dans le film « Soy Cuba », un film de 1964 réalisé par Mikhaïl Kalatozov, on voyait déjà les guérilléros, dans la Sierra Maestra, répondre chacun à leur tour aux sbires de Batista qui cherchaient Fidel : « Je suis Fidel ».

 

« Je suis Fidel » garde aujourd’hui le même sens : le combat de Fidel est le mien, je m’identifie à lui dans la lutte pour la souveraineté et l’indépendance de mon pays, je fais mienne sa volonté d’unité et de solidarité entre les peuples d’Amérique Latine et du monde, sa croyance en un monde meilleur, plus juste, où tous les hommes sont égaux, je pourrais prononcer chacune des paroles qu’il a prononcées, accomplir chacun des actes qu’il a accomplis et j’en assume les conséquences.

 

C’était vrai pour les guérilléros de la Sierra Maestra et ça l’est aujourd’hui pour le peuple de Cuba. Fidel a interdit de donner son nom à des rues, à des lieux publics et de lui ériger des statues parce que son œuvre n’est pas l’œuvre d’un homme seul, c’est l’œuvre du peuple, du peuple de Cuba qui s’est engagé, en ces jours de deuil, à la poursuivre sans lui.

 

Il n’y a rien de compassionnel dans le cri « Je suis Fidel », c’est un cri de combat, un cri de guerre car même si les réussites de la Révolution Cubaine à Cuba et en Amérique Latine sont énormes, la combat est loin d’être fini. Le cri « Je suis Fidel » signifie à présent « Je m’engage à poursuivre le combat de Fidel jusqu’à la victoire, toujours !» Et ce cri, poussé d’une seule voix par le peuple de Cuba, nous, membres du Mouvement de Solidarité avec Cuba, le reprenons à notre compte. Nous aussi, nous sommes Fidel et nous nous engageons à continuer son combat.

 

Hasta la victoria siempre !

A propos de l'auteur