CONCLUSIONS

Bien que le pouvoir exécutif étasunien ait affirmé que le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba devait être levé, la politique correspondante se maintient et continue de causer de graves préjudices à l’économie cubaine et de limiter le développement du peuple cubain. Les mesures promulguées à ce jour par la Maison-Blanche sont limitées, de sorte que le président étasunien peut faire bien plus, en recourant à ses prérogatives, pour modifier dans le fond le blocus.

Les dommages économiques causés par celui-ci au peuple cubain, si l’on tient compte de la dépréciation du dollar face à l’étalon-or sur le marché international et à sa diminution par rapport à la période antérieure, se chiffre à 833 755 000 000 de dollars. À prix courants, ces préjudices se montent à plus de 121 192 000 000 de dollars.

Mais ces chiffres ne traduiront jamais dans toute leur ampleur la douleur et les pénuries infligées au peuple cubain, malgré les efforts de son gouvernement pour les mitiger : cette politique injuste continue de frapper tous les domaines de la vie économique, sociale et culturelle du peuple cubain, limitant ses possibilités d’un développement durable.

Il est clair – et cela a été reconnu – que le blocus n’est pas une question simplement bilatérale. Son caractère extraterritorial, patent dans les sanctions infligées à des pays tiers même après les déclarations du 17 décembre 2014, prouve qu’il viole impunément le droit international, notamment le principe de l’égalité souveraine des États consacré dans la Charte des Nations Unies.

L’Assemblée générale des Nations Unis a, vingt-trois fois d’affilée, reconnu à une majorité absolument écrasante que le blocus était une politique absurde, illégale et moralement insoutenable. Or, plus de cinquante ans après son instauration, sa teneur, son esprit et ses visées restent intacts, provoquant sans raison des pénuries et des souffrances au peuple cubain.

Le président Obama en personne a reconnu qu’il fallait éliminer cette approche périmée de la politique envers Cuba. Il n’empêche que le blocus continue de s’appliquer avec autant de rigueur que dans les décennies précédentes, restreignant les possibilités économique de Cuba et le droit du peuple cubain à des niveaux de vie supérieurs.

S’il voulait être logique avec la volonté qu’il a affichée et respecter la demande de la communauté internationale à cet égard, le président des États-Unis devrait recourir à ses vastes prérogatives exécutives pour vider le blocus de sa substance.

Le gouvernement et le peuple cubains espèrent pouvoir compter une fois de plus sur l’appui de la communauté internationale et obtenir la levée du blocus économique, commercial et financier appliqué par le gouvernement des États-Unis.