Poète, éducateur et diplomate
José Martí est certainement l’homme le plus 
glorifié par le peuple cubain, qui le considère comme le plus grand 
martyr et l’apôtre de la lutte pour indépendance.
José Martí est né à La Havane
 le 20 janvier 1853. Rapidement il s’engagea dans la lutte 
anti-coloniale, à quinze ans, déjà, il fondait un journal nationaliste, à
 16 ans il était arrêté pour trahison et condamné à six ans de travaux 
forcés.
Libéré six mois plus tard et assigné à résidence, il fut 
déporté en Espagne durant quatre années. Son exil se poursuivit en 
France, en Angleterre, au Mexique. Une amnistie des prisonniers 
politiques lui permet de revenir à Cuba, où il fut de nouveau arrêté et 
de nouveau renvoyé en Espagne.
Unité des pays d’Amérique latine

Dès sa prime jeunesse, José Martí milita, en actes et en écrits, pour l’indépendance de Cuba, l’unité des pays d’Amérique latine et des Caraïbes et l’idéal de la concorde universelle. Ses idées lui valurent d’être emprisonné, torturé et exilé en Espagne, où il fréquenta les Universités de Madrid et de Saragosse. Pèlerin par la force des choses, il parcourut l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique et l’Amérique latine.
Correspondant de presse
Premier journaliste d’Amérique latine à travailler comme correspondant de presse, il fonda plusieurs périodiques et revues. Les 28 volumes de son oeuvre illustrent les multiples facettes de l’activité intellectuelle hors pair de celui qui fut poète, éducateur, diplomate, tribun et idéologue de la révolution. José Martí fit le sacrifice de sa vie pendant la guerre d’indépendance de 1895.
« Il y a une poignée de vérités essentielles qui tiendraient sur l’aile d’un colibri et qui sont pourtant le secret de la paix publique, de l’élévation spirituelle et de la grandeur de la patrie… Autant que d’air et de lumière, les hommes ont par nature besoin de liberté pour vivre… (et) être cultivé est le seul moyen d’être libre. »

Chaque être humain doit bénéficier d’une éducation
Il
 affirme, que chaque être humain doit bénéficier d’une éducation qui 
tienne compte de ses caractéristiques biologiques et sociales, de son 
histoire et de sa situation spécifique :
« L’éducation commence 
avec la vie et ne prend fin qu’avec la mort … l’esprit ne cesse 
d’évoluer et va s’enrichissant et se perfectionnant au fil des ans ».
Marti et le monde des enfants

Martí tente de pénétrer dans le monde des enfants pour leur 
inculquer les principes moraux, les connaissances pratiques, les 
techniques d’acquisition du savoir et le civisme.
« Ces hommes 
représentent des milliers d’hommes, un peuple entier, la dignité 
humaine. Ces hommes sont sacrés. Bolivar, … San Martin, … la lumière
 du soleil peut aussi bien brûler que réchauffer … ceux qui sont 
reconnaissants parlent de la lumière ».
A propos de l’éducation des populations rurales :
« Le
 maître qui va enseigner à la campagne doit, pour pouvoir faire oeuvre 
véritablement fructueuse, bénéficier d’une préparation adaptée aux 
besoins du paysan, riche d’une connaissance intuitive et empirique, 
différent de l’homme de la ville ».
Pensées de José Martí
La beauté de la femme

Martí
 met en garde contre l’attitude aliénante qui consisterait à accorder 
trop de valeur à la beauté de la femme, car cela reviendrait à la 
traiter comme une chose…
« L’éducation et la formation qu’elle 
reçoit ne doivent pas nier son identité en tant qu’être humain de sexe 
féminin, mais au contraire la renforcer et lui permettre de s’assumer en
 toute dignité et sûreté en tant que personne et que membre de la 
société… »
Si l’éducation des hommes façonne les peuples, 
l’éducation de la femme est le sûr présage des hommes qui naîtront 
d’elle. Il faut former la femme de façon qu’elle n’ait pas à vendre ses 
faveurs pour pouvoir acheter du pain et qu’elle puisse naviguer seule 
sur une mer démontée…
Education
Il souligne qu’il importe de dispenser aux Indiens.. une éducation
 qui corresponde à leur situation, à leurs possibilités et à leurs 
besoins les plus urgents… : la terre, ses différentes utilisations… 
les avantages que l’on peut en retirer;… les différentes ressources 
naturelles.
Pour lui, le maître est un agent du changement qui 
intervient là où est l’élève, il voit aussi en lui un observateur 
critique de la réalité dont il analyse la problématique, et, enfin, un 
acteur agissant du processus d’éducation, qu’il devra impulser et 
transformer.
l’Ecole
Quant à l’école, il la définit ainsi :
 « C’est à 
l’école qu’il faut apprendre à cuire le pain dont on devra vivre par la 
suite ». « Toute maison propre et aérée est une école ». 
L’école, 
pour Martí, est approches et compromis et, de même que chaque maison est
 une école, chaque homme, chaque femme, est un maître qui ouvre les 
nouvelles pistes de l’avenir.
« Un peuple n’est pas indépendant 
lorsqu’il s’est libéré de ses chaînes; il commence à l’être lorsqu’il a 
extirpé de son être les vices de l’esclavage honteux… l’habitude de la 
servilité … toute trace de la faiblesse et de la vile flatterie qui 
permettent aux despotes d’exercer leur domination sur les peuples 
esclaves ».

Jose Marti, Publications
Il publie dans un journal son drame « Abdala », réquisitoire contre l’Espagne. 1870 : Un tribunal le condamne à purger six ans de travaux forcés. 1871 : Il est d’abord envoyé à l’Île des Pins, puis déporté à Cadix. Il s’inscrit à l’Université de Madrid, écrit beaucoup et publie une brochure intitulée « La République Espagnole devant la Révolution Cubaine »
1874 : Après avoir obtenu une licence en philosophie et Lettres, il s’embarque pour Paris où il rencontre Victor Hugo.
 Un an plus tard, il arrive au Mexique et devient collaborateur d’une 
grande revue; 1877 : Il est professeur de littérature française, 
anglaise, allemande, italienne, d’histoire et de philosophie, à l’École 
Centrale du Guatémala; 
1878 : À bord du « Nueva Barcelona », il arrive à La Havane. Il cherche à ouvrir un bureau d’avocat, mais l’autorisation lui est refusée; 
1878
 : Exilé de Cuba, on le retrouve à New York. Il y prononcera plusieurs 
conférences et publiera de nombreux articles. Un an plus tard, 
professeur à Caracas, il met la dernière main à son recueil de poèmes « Ismaëlillo »;
1894
 : Il voyage sans arrêt, courant de New York à Mexico, publiant des 
articles révolutionnaires. Il met au point un plan d’invasion, mais les 
autorités américaines séquestrent armes et bateaux;
1895 : Venant d’Haïti, il arrive à Cuba. On le proclame Major Général de l’Armée de Libération. Il s’enfonce dans les montagnes de Baracoa, à la recherche de Maceo. En mai de la même année, il meurt au combat de Dos Rios.
 Bien avant tout le monde, Marti, ce génial poète, avait prévu que le 
Yankee remplacerait l’Espagnol. Pour lui, il valait mieux « mourir sans 
patrie, mais sans maître ». Toute sa vie, il combattit la tyrannie 
espagnole.
Le manifeste Montecristi

Fidel Castro s’est inspiré de son manifeste « Montecristi », la pièce maîtresse révolutionnaire de l’infatigable José Marti.
Il
 s’installa à New York, où vivaient de nombreux exilés cubains, et 
durant les quinze années qui suivirent il se consacra sans relâche à 
l’activité politique au sein du parti révolutionnaire cubain.
 Son objectif était d’obtenir l’indépendance de Cuba en s’appuyant sur 
le peuple et les masses opprimées, d’obtenir l’égalité raciale, égalité 
économique et l’égalité des sexes.
Il débarqua sur l’île en 1895, et fut tué lors de sa première bataille contre les Espagnols, le 19 mai 1895.
José Marti : La liberté de Cuba et de l’Amérique latine
Ce qui m’a changé ? La vie elle-même, à travers un approfondissement de la pensée de Marti et les classiques du socialisme.
– Fidel Castro
 
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
                                     
         
         
                
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