A Cuba, le tourisme peine à prendre son essor

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Le déferlement de touristes américains à Cuba semble avoir été largement surestimé. Le dégel entre Washington et La Havane, le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux voisins ennemis de la guerre froide et l’assouplissement de l’embargo américain ont suscité un engouement inédit, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Nombreux sont ceux qui souhaitaient connaître le castrisme, avant que le paysage soit défiguré par les enseignes des grandes marques occidentales.

En 2016, le nombre de visiteurs a battu un record (4 millions). Ceux-ci sont surtout venus ­d’Europe et d’Amérique du Nord. Outre les Canadiens, nombreux sont les Américains qui ont invoqué des motifs culturels, religieux ou universitaires pour obtenir ainsi une dérogation à l’embargo. Ils avaient le choix pour effectuer le voyage : 110 vols quotidiens partant des Etats-Unis à destination de Cuba avaient été autorisés par les deux gouvernements, en février 2016, pour canaliser le flux croissant de voyageurs.

Un an plus tard, des compagnies aériennes américaines viennent d’amorcer un mouvement inverse, en réduisant le nombre de vols. Elles invoquent une surestimation de la demande. L’une après l’autre, American Airlines, Silver Airways, JetBlue Airways et, enfin, Frontier Airlines, lundi 13 mars, ont réduit leur voilure.

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