0

10-08-2016_1

Chaque mois de juin, le monde entier célèbre la Journée Mondiale de l’Environnement, un sujet qui a une grande importance actuellement, après l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris, le plus récent mécanisme adopté par la communauté internationale pour protéger la planète sur laquelle nous vivons.

Les paroles du Commandant en Chef Fidel Castro Ruz lors de réunions mondiales sur ce sujet sont très pertinentes. Par exemple, son intervention à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement qui a eu lieu à Río de Janeiro, Brésil, le 12 juin 1992 dans laquelle il disait :

Il faut signaler que les sociétés de consommation sont les responsables essentielles de l’atroce destruction de l’environnement. Elles sont nées des anciennes métropoles coloniales et des politiques impériales qui, à la fois, ont engendré le retard et la pauvreté qui aujourd’hui s’abattent sur l’immense majorité de l’humanité. »

Dans son discours de clôture du Sommet des Ministres de la Santé du Mouvement des Pays Non-Alignés, au Palais des conventions, le 26 juillet 1998, il disait :

« Nous, nous avons confiance dans l’humanité, nous avons confiance dans l’homme et l’humanité ne se laissera pas détruire, ne laissera personne détruire sa nature, ses eaux, ses mers, ses ressources. »

Le 28 mars 2007, à Cuba, en évoquant la protection de l’humanité et de la Terre Mère, il déclarait :

« … Dans notre pays, les terres destinées à la production directe d’alcool peuvent être beaucoup plus utiles pour produire des aliments pour le peuple et pour protéger l’environnement. »

Dans un discours prononcé devant le Gouvernement cubain, lors de la Session solennelle de Constitution de l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire, le 2 décembre 1976 :

« Le socialisme peut sauver l’humanité des dangers effrayants qui la menacent : l’épuisement des ressources naturelles qui sont limitées, la contamination progressive de l’environnement, la croissance incontrôlée de la population, la faim dévastatrice et les guerres catastrophiques. »

Au théâtre Karl Marx, il déclarait à cette même occasion :

« La libération, le progrès et la paix de la Patrie sont indissolublement liés à notre conception de la libération, du progrès et de la paix pour toute l’humanité. L’anarchie, les guerres, le développement inégal, les fabuleuses ressources investies dans les armes et les risques qui guettent aujourd’hui l’humanité sont les fruits naturels du capitalisme. Seule une distribution juste des forces de production, de la technique, des sciences et des moyens de vie, seule une utilisation de plus en plus rationnelle des ressources naturelles, seule une coordination plus étroite des efforts de tous les peuples de la terre, c’est à dire, seul le socialisme peut sauver l’humanité des dangers effrayants qui la menacent : l’épuisement des ressources naturelles qui sont limitées, la contamination progressive de l’environnement, la croissance incontrôlée de la population, la faim dévastatrice et les guerres catastrophiques. »

Pour résumer ses idées à ce sujet, à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, à Río de Janeiro, il disait :

« Payez la dette écologique et non la dette extérieure, la faim disparaîtra et non l’homme. »

La Réflexion de Fidel « Une espèce en voie d’extinction » :

J’aurais aimé parler aujourd’hui de l’extraordinaire concert « Paix sans frontières » célébré sur la Place de la Révolution « José Marti » il y a 24 heures , mais la réalité incontournable m’oblige à écrire sur un danger qui menace non seulement la paix mais aussi la survie de notre espèce.

L’Organisation des Nations Unies , dont la tâche est de veiller à la paix, à la sécurité et aux droits de presque 200 Etats, qui représentent ici plus de 6 500 millions d’habitants de la planète, commentera les débats de son Assemblée Générale avec la participation des Chefs d’Etat mercredi prochain.

Cette fois, étant donnée l’importance exceptionnelle du thème, elle consacrera le mardi 22 septembre à une Session de Haut Niveau sur le Changement Climatique, comme préparation à la Conférence de Copenhague, Danemark, entre le 7 et le 18 décembre de cette année.

Dans la Conférence Internationale sur le Milieu Ambiant convoquée par l’ONU à Rio de Janeiro, j’ai affirmé, en tant que chef de l’Etat cubain : « Une espèce est en danger d’extinction : l’homme ».

Quand j’ai prononcé ces paroles et démontré leur bien-fondé, reçues et applaudies par les chefs d’Etat présents – y compris le président des Etats-Unis, un Bush moins ténébreux que son fils George W. -, ceux-ci croyaient disposer encore de plusieurs siècles pour affronter le problème. Moi-même, je ne le prévoyais pas pour une date si proche, comme 60 ou 80 ans.

Aujourd’hui, il s’agit d’un danger réellement imminent et ses effets sont déjà visibles. Je me limiterai seulement à quelques détails, qui seront largement abordés à New York par notre Ministre des Relations Extérieures qui interviendra là-bas au nom de Cuba.

La température moyenne a augmenté de 0,8 degrés centigrades depuis 1980, selon l’Institut des Etudes Spéciales de la NASA. Les deux dernières décennies du XX° siècle ont été les plus chaudes en cent ans. Les températures en Alaska, dans l’Ouest canadien et l’Est de la Russie ont augmenté à deux fois plus vite que la moyenne mondiale. La glace de l’Arctique disparaît rapidement et la région pourra expérimenter son premier été complètement libre de glace peut-être déjà en 2040. Les effets sont visibles dans les masses de glace de plus de deux kilomètres de hauteur qui fondent au Groenland, les glaciers d’Amérique du Sud, depuis l’Equateur jusqu’au Cap Horn, sources fondamentales d’eau, et la gigantesque cape de glace qui couvre la grande zone Antarctique.

Les concentrations actuelles de dioxyde de carbone ont atteint l’équivalent de 380 pour un million, chiffre qui dépasse le rang naturel des derniers 650 000 ans. Le réchauffement affecte déjà les systèmes naturels du monde entier. Si cela arrivait, ce serait dévastateur pour tous les peuples.

Les scientifiques ont découvert que , il n’y a pas moins de 3 000 millions d’années que surgirent les premières formes de vie élémentaire sur la planète Terre. Depuis lors les mêmes ont évolué continuellement jusqu’à des formes supérieures et complexes en vertu de lois biologiques inexorables.

Notre espèce actuelle, l’Homo Sapiens, compte à peine 150 000 ans d’existence , une fraction de temps insignifiante depuis que la vie a commencé. Quoique les Grecs, des centaines d’années avant notre ère, aient possédé déjà des connaissances astronomiques précises, cela fait seulement 500 ans, après une longue période d’obscurantisme médiéval, que l’homme sait que la terre est ronde et non plate. Un amiral audacieux d’origine génoise avec de solides connaissances s’est proposé de naviguer vers l’Est à la recherche de l’Inde, au lieu de longer les côtes par le Sud de l’Afrique. Alors commença la colonisation européenne de cet hémisphère et du reste de la planète.

L’espèce humaine put mesurer avec une précision suffisante la rotation de la terre toutes les 24 heures et son mouvement d’attraction autour de l’énorme masse incandescente du Soleil, chaque 365 jours approximativement. Ces circonstances singulières et d’autres étaient associées à l’existence et à la vie de toutes les espèces qui existaient alors.

Depuis l’antiquité, les philosophes et les penseurs les plus avancés ont cherché la justice sociale. Malgré cela, l’esclavage physique existait encore il y a 129 ans, lorsque l’abolition de l’esclavage dans la colonie espagnole de Cuba fut décrété.

De mon point de vue, la Théorie de l’Evolution, exposée par Darwin dans son livre « Les origines des espèces », a été l’une des découvertes les plus importantes de la science. Certains ont vu en elle un antagonisme avec les croyances religieuses. Aucun scientifique, sans doute, aujourd’hui ne la nie et beaucoup de ceux qui professent de sincères croyances religieuses, voient dans l’évolution l’expression de la volonté divine.

L’autre apport décisif fut celui de la Théorie Générale de la Relativité d’Albert Einstein, exposée en1915, source de nombreuses recherches postérieures à la mort de l’auteur en avril 1955. Peu de personnes ont influé sur le destin du monde autant que lui. Einstein persuada Roosevelt de commencer les recherches pour produire la bombe atomique de crainte que celle-ci soit développée par les nazis.

Quand Truman les fit éclater sur les villes sans défenses d’Hiroshima et de Nagasaki, ainsi les frappa le fait qui les convertit en pacifistes convaincus. Aujourd’hui, les Etats-Unis possèdent des milliers d’armes nucléaires plus puissantes que celles-ci, lesquelles pourraient exterminer plusieurs fois la population mondiale. Ce sont, à leur tour, les plus grands producteurs et exportateurs de tout type d’armes.

Le rythme accéléré des recherches scientifiques dans tous les domaines de la production matérielle et les services, sous l’ordre économique imposé au monde depuis la Seconde Guerre Mondiale, ont conduit l’humanité à une situation insoutenable.

Notre devoir est d’exiger la vérité. La population de tous les pays a le droit de connaître les facteurs qui sont à l’origine du changement climatique et de savoir quelles sont les possibilités actuelles de la science pour renverser la tendance et si l’on en dispose encore.

Le peuple cubain, en particulier sa magnifique jeunesse, a démontré hier que même au coeur d’un brutal blocus économique, il est possible de vaincre des obstacle inimaginables.

Fidel Castro Ruz,

21 Septembre 2009

(traduction Françoise Lopez)

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/noticias/2017/06/05/dia-mundial-del-medio-ambiente-seis-ideas-de-fidel-sobre-el-tema-video/#.WTUFhTPpMRE10-08-2016_1

A propos de l'auteur